dimanche 15 juillet 2012

Une rencontre avec Véronique Ovaldé autour Des vies d'oiseaux



Nous recevions à la bibliothèque Véronique Ovaldé dont le dernier livre Des vies d'oiseaux paru aux éditions de l'Olivier, en septembre 2011, est en lice pour le Prix Cezam 2012 Voir mes articles sur cet auteur
Le public venu nombreux fut aussitôt captivé par sa présence. Drôle, généreuse, passionnante ! Voilà le souvenir que j'ai d'elle après cette heure d'entretien et cette soirée où nous avons pu échanger au-delà de son dernier livre.
Évoquant ses sources d'inspiration et ses personnages, le temps passa  particulièrement vite en sa compagnie. Comment ne pas citer cette anecdote témoignant de l'alchimie d'une oeuvre qui sans copier la vie est cependant pétrie de la moelle mémorielle de l'auteure.
Elle raconta que tout comme  Gustavo personnage Des vies d'oiseaux attribuant aux autres des noms de son invention,  son propre père ne l'appelait jamais par son vrai nom  préférant  Bernadette Soubirou pour la désigner!
 A propos  de son métier d'écrivain et d'éditrice, elle expliqua  le rôle parfois primordial que peut jouer le titre d'un roman pour le faire sortir du lot. Éditrice chez Albin Michel, elle fut d'abord séduite par celui du livre le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guénassia alors que rien d'autre ne semblait à priori engager à la lecture du manuscrit: un pavé (l'oeuvre fut élaguée avant parution), premier roman d'un parfait inconnu à l'époque.
 Pèle-mêle elle nous parla de Vida , Taïbo et Paloma (1). Soulignant  par exemple qu'il faut savoir laisser libre cours à  l'émotion et ne pas la voir comme cette chose nocive qu'il faut absolument cacher. 
Beaucoup de thèmes sont récurrents d'un de ses livres à un autre, le couple mère fille est l'un d'entr'eux. 
Les animaux très fréquents dans son oeuvre, elle nous confia sa peur des chiens mais qu'importe  puisqu'après tout parler d'animaux c'est aussi parler de l'humain! 
Rien n'est anodin dans un livre, l'aspect matériel compte aussi pour qu'un roman chemine vers son lecteur.  Elle évoqua celle de son roman Déloger l'animal qui fut l'objet de débats au sein de la maison d'édition Actes Sud à l'époque. Certes elle ne laisse personne indifférent !   
Comment trouve-t-elle le sujet de ses livres ?...elle ne le cherche pas, tout simplement...les mots s'imposent puis déroulent une histoire...ou non d'ailleurs. Je ne peux tout évoquer ici mais la soirée fut riche. 
 Pour moi cet auteur est telle que je l'imaginais avant de la rencontrer, c'est tout un continent dont on ne fera jamais le tour et pour lequel je continue de vouloir embarquer car il me fait rêver aux mondes qui nous entourent.
Et puis  toute de vert vêtue, elle était belle tout simplement...sur la symbolique des couleurs.... ça c'est une autre histoire à découvrir dans ses livres peut-être.

(1) Personnages du roman Des vies d'oiseaux

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