Argile rouge de Virginie Ollagnier

Titre : Argile rouge

Auteur :Virginie Ollanier

Éditeur : Liana Levi, 2011

Ce que je retiens de l’histoire : Rosa mariée à Antoine attaché parlementaire et mère de deux enfants retourne au Maroc dans la maison de son enfance à Sejâa. Egon son père adoptif vient de décéder. Ce retour aux sources sera pour elle l’occasion de retrouver des êtres chers et des fantômes. Peu à peu, elle fera le point sur sa vie tout en écoutant les secrets que lui livrent tour à tour les différents personnages de cette saga familiale. Avec Shérifa sa nourrice et mère adoptive et son fils Medhi ainsi qu'avec Monde sa tante elle retrouve sa jeunesse marocaine, pleine de couleurs de saveurs et de sensualité. Loin de sa vie étriquée de parfaite épouse stéréotypée à la Jacky Kennedy elle chemine vers son avenir.

Ce qui m’a intéressé dans cette histoire, c’est qu’elle questionne les motions d’identité et de culture. Rosa est fille de colons et les choses ne se déroulent pas sans heurts pour elle qui pense porter le poids de cette faute, ni pour Shérifa et Medhi, le demi frère qui s'interrogent sur le lien que Rosa souhaite entretenir avec eux. Résolument humaniste, ce roman souligne l'importance du partage en évoquant ces liens multiples constitutifs de l'humain : de sangs, d'adoption.. Ainsi invente-t-elle à Rosa un père adoptif juif allemand agnostique marocain d'adoption puisque cette terre est devenue sienne au fil du temps. Rosa s'interroge sur ses choix passés et futurs, sur son amour et sur celui de sa mère et de la maîtresse d'Egon.

Dans l’ensemble un roman intéressant pour lequel émettrait une petite réserve cependant car certains passages m’ont paru redondants et alourdissent inutilement cette histoire au demeurant un tantinet mélodramatique, mais après tout on a envie d’aller jusqu’au bout alors ne boudons pas notre plaisir et partons pour le Maroc et cette terre solaire…en plein cœur de l’hiver c’est une destination à ne pas manquer. Bonne lecture donc.