samedi 25 juillet 2015

La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique de Martin Page


Présentation éditeur:
« Par nombre de traits de caractère, de choix et de positions, je me place hors du cours normal des choses. Ce qui s’est produit lors de la semaine suivante procède donc d’une certaine logique. »
Mathias, « l’ homme de l’ombre » qui rédige depuis douze ans les discours du maire de Paris, doit rencontrer Fata Okoumi, une femme d’affaires africaine grièvement blessée par un policier auquel elle refusait de présenter ses papiers d’identité.
 Il s’est vu confier par le maire le soin d’apaiser la colère de la victime et d’imaginer le moyen de réparer l’offense. Mais est-ce vraiment le hasard ou une certaine logique qui conduit Mathias à s’attacher déraisonnablement à sa mission ? Et à vouloir ardemment exaucer le dernier souhait de Fata Okoumi,  quand ce souhait est de faire disparaître Paris ?

Club : Grand Livre du Mois
Prix Ouest France – Étonnants Voyageurs 2010
 
 
Mon avis: 
J'ai entamé la lecture de ce roman car je m'ennuyais en lisant celui que j'avais choisi. Je ne citerais ni le nom de l'auteur ni le titre du roman en question car je préfère plutôt parler des romans que j'aime.
Il est fort peu probable que l'auteur tombe sur ces lignes, cependant le monde regorgeant de tant de censeurs,  il me semble plus satisfaisant d'agiter quelques ondes positives.

Donc, j'ai apprécié le livre de Martin Page !
Il est resté sagement rangé dans ma bibliothèque quelques années (depuis 2010 vraisemblablement), La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique faisait partie de mon stock de livres de secours.
Je suis d'un naturel prévoyant car je m’entoure toujours de quatre ou cinq futures lectures mais j'aime également acheter quelques livres dont je diffère la lecture pour pallier une disette soudaine. C'est mon côté hamster.

Ce qui m’engagea dans cette lecture fut le titre, suffisamment obscur pour me laisser espérer un thème non conventionnel ( je ne fus pas déçue) et aussi le bon moment que j'avais passé à la lecture d'un précédent roman de l'auteur : Peut-être une histoire d'amour : édition de l'Olivier, 2008     
Ici, l'histoire de ce personnage est une aventure peu ordinaire d'un homme ordinaire. L'attachement , la connivence qui se tisse entre lui et Fata Okoumi est inattendue. Ce capitaine d'industrie à la stature de géante interroge et émeut Mathias , simple employé municipal qui ne sait tout d'abord comment réagir vis a vis d'une victime si atypique. «  l'exercice pour moi était de trouver la bonne distance. »
La force du livre c'est de proposer une alternative à la loi du talion et aux réponses toutes faites dans le cadre d'une vengeance. Le cheminement de Mathias à travers la recherche d'une solution sera tendre et poétique, porteur de vie et d'espoir.
 
«  J' avais appris une chose : on ne peut pas laisser la disparition être vaine, il faut se battre pour créer un nouvel ordre, une nouvelle formule. Cela n'efface pas la violence, mais cela donne à voir une beauté inédite qui atténue un peu la douleur »  

Ce livre entamé par hasard est chargé d'une curieuse résonance faisant écho à cette question  consubstantielle à l'humain et donc toujours d'actualité. Que faire après la violence? Martin Page et ses personnages y apportent une réponse émouvante et pertinente. Un très bon moment de lecture. L'écriture de Martin Page est vraiment gracieuse et j'aime beaucoup cet employé municipal qui sous une apparence modeste est un héros positif et élégant. Ce livre vous mettra du baume au cœur. 

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