vendredi 29 mai 2015

Le voyage d'Octavio de Miguel Bonnefoy


Le voyage d'Octavio de Miguel Bonnefoy aux éditions Rivages, paru en novembre 2014.



Ce court roman écrit par l'auteur vénézuélien francophone Michel Bonnefoy raconte l'épopée picaresque d'Octavio.

Cet analphabète va vivre de tumultueuses aventures qui lui feront parcourir le Vénézuela et rencontrer de nombreux personnages.

L'histoire débute par une aventure drolatique qui donne le ton du récit. Octavio est contraint de voyager jusqu'à la pharmacie avec une table sur le dos. 

En effet, le médecin venu le visiter ne trouve ni crayon ni papier pour rédiger son ordonnance, chez le pauvre Octavio  et se voit contraint de noter le tout avec du charbon sur la table.

 Ocavio, incapable de lire l’ordonnance et donc de la mémoriser n'a plus que la solution de charger la table sur son dos pour se rendre à la pharmacie.

Mais il aura le temps en chemin de faire une partie de domino sur la table, monter dessus pour récupérer le ballon d'un enfant, se protéger des chiens galeux avec ses pieds, faire un bout de trajet à l’arrière d'un camion, de papayes ou » les chauffeurs parlaient avec des mots qu'il ignorait, d'un lendemain de révolution » avant de s’apercevoir à son arrivée à la pharmacie que le texte au charbon est effacé. 

Après être tombé amoureux de la pharmacienne prénommée Venezuela, Octavio se lancera sur la route pour avoir été contraint par le chef des cambrioleurs Rutilio Alberto Guerra de faire un cambriolage chez sa bien aimée qui le surprendra en plein forfait.


La langue est tourbillonnante et foisonnes de récits à l'exotisme savoureux qui charrient un lyrisme épique et poétique riches en symboles parfois énigmatiques mais le plus souvent toujours très évocateurs.

Les personnages hauts en couleurs se mêlent au pittoresque des lieux pour composer un agréable roman initiatique. C'est la première fois que j'ai l'occasion de lire un auteur vénézuélien, gageons que ce n'est pas la dernière.


Citation

«  du peuple qui l'avait vu naître, il ne portait dans ses veines que la résistance et la servitude. Ce n'est pas de vivre dans la misère qui rend misérables, mais de ne pas pouvoir la décrire. »






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