Le meilleur des jours de Yassaman Montazami

Le meilleur des jours de Yassaman Montazami aux éditions Sabine Wespieser, août 2012.

 Sélection cezam 2013

Ce roman autobiographique se déroule entre l'Iran et Paris et raconte le père excentrique de l'auteur. Dans ce livre, elle dresse un portrait attachant de ce personnage hors normes. Dans le prologue elle raconte qu' elle a eu la prémonition de la mort de celui-ci sur le divan de son psychanalyste soulignant ainsi combien elle était proche de lui. Ce petit livre lui rend hommage à travers quelques anecdotes qui évoquent ses traits de caractère  marquants. Le récit débute à la manière d'un conte. A Téhéran dans les année 40 son père était un nourrisson très faible qui ne poussait aucun cri. Il survécu malgré tout grâce aux soins constants de sa mère. Ainsi le jour où il poussa enfin son premier cri on cria au miracle en s’exclamant :" C'est le plus beau de nos jours ".On appela l'enfant Behrouz qui signifie en persan "le meilleur des jours ".

Libre et espiègle celui-ci n'avait pas besoin de travailler pour vivre, nous explique l'auteur, sa propre mère étant un auteur de livres de cuisine à succès en Iran et donc assez riche pour l'entretenir.

"Karl Marx et mon père auraient un point commun : ils ne travaillèrent jamais pour gagner leur vie. Les vrais révolutionnaires ne travaillent pas , affirmait mon père. Cet état de fait lui paraissait logique : on ne pouvait œuvrer à l'abolition du salariat et être salarié- c'était incompréhensible. "

L'auteur souligne l'esprit moqueur et taquin de son père mais qui ne se départit jamais de sa générosité .Beaucoup d'Iraniens étant obligés à partir des années 80 de quitter le pays, trouvèrent un temps refuge chez lui qui ouvrait toujours sa porte à ceux qui en avaient besoin.

 Ce court roman se savoure comme un conte tendre et spirituel sur cet homme qui semble de pure fiction tellement il avait parfois du mal à être dans la réalité.