David
Foenkinos: Les souvenirs (Gallimard)
Fait partie de la première sélection du Prix Goncourt 2011
L'histoire en trois mots : Après la mort de son grand-père le narrateur décide de cultiver les moments de bonheur. Ainsi il ira voir sa grand-mère souvent pour tenter de rattraper ce qu'il n'a pu vivre avec son grand-père. Bientôt la famille décide de placer la grand-mère en maison de retraite et de vendre son appartement car elle semble perdre la tête. C'est l'occasion pour le narrateur de tenter de lui apporter son réconfort par sa présence et sa bonne humeur. Parallèlement à l'évocation des souvenirs de famille il parle de sa quête amoureuse et de ses problèmes d'écrivain en herbe.
Mon avis: Les
souvenirs
…
et les regrets aussi !
Car j'ai achevé ma lecture avec un soupçon d’ennui. L'appétit de le lire était là
pourtant son précédent roman La
délicatesse
était
superbe, sa biographie romancée de John Lennon m'avait beaucoup
intéressée.
La lecture est plaisante certes, beaucoup d'auteurs sont
simplement ennuyeux à force d'être « profonds comme des
tombeaux » ce n'est pas le cas ici.
Le couple formé
par la grand-mère et son petit fils est attrayant car leur attachement va au-delà d'une tendresse aseptisée. Voici
le désarrois et l'hypocrisie de la famille épinglée avec à-propos. La grand-mère à qui on retire le droit de rester vivre
chez elle n'en fera au fond qu'à sa tête et c'est bien l'un des
aspects les plus réjouissants de l’histoire. Pour le reste, j'ai l'impression d'avoir lu plusieurs bouts d'histoires qui ne tiennent pas bien ensemble et vivent leurs vies individuellement!
L’auteur reprend
ses ruptures de ton désormais coutumières. Ici il ponctue le
récit de divers souvenirs: ceux Aloïs Alzheimer, Claude Lelouche ou
des personnages secondaires par exemple. Ses digressions et
formules bouffonnes ou poétiques parsèment le roman et font sourire. L'écriture
d'abord pétillante se situe bientôt entre l'article encyclopédique
ou celui du Reader Digest.
Les notes en bas de pages m’ont fait éprouver le sentiment de
renouer avec un pensum estudiantin. Quant au récit de la jeunesse de la
grand-mère et les divagations amoureuses au cimetière je trouve que cela tombe un peu à plat. A mon avis on peut faire l'impasse sur ce livre si on veut s'en tenir au meilleur de la rentrée littéraire et attendre son prochain roman qui je l' espère évitera la nothomnite de septembre.
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