lundi 2 mai 2011

D'Acier de Silvia Avallone


                           COUP DE CŒUR

Titre: D'Acier
Auteur:Silvia Avallone
Traduit de l'italien par Françoise Brun
Éditions Liana Levi
386pages 22€

Thème: Au bord de la mer méditerranée, dans la ville de Piombino, ville ouvrière des aciéries  Lucchini, où on exploite le gisement de fer d'Elbe toute proche depuis le 19eme siècle , vivent deux amies.Nous sommes en Toscane certes, mais l'intrigue se déroule entre les barres d'immeubles ou vivent les familles dont la plupart travaillent à l'usine et la plage qui n'y a rien d'un lieu de villégiature.C'est celles des pauvres où personne ne prend la peine de ramasser les immondices qui s'y entassent.C'est pourtant le royaume de deux adolescentes en pleines éclosion des sens et qui se sont jugées qu'un jour elles partiraient voir plus loin, vers les sables blancs de l'île d'Elbe, par exemple, paradis des riches et des touristes.
Nous sommes en  2011. Anna la brune et de Franscesca la blonde, 13 ans toutes deux  se racontent des histoires et jouent comme des stars de pacotille. Puis il y a  l'histoire de  tout un petit monde: les pères par exemple qu'elle appellent " Les babouins" , les copains qu'elles s'amusent à draguer,métallos eux aussi ou petits chef de bande., ouvriers promis au retour du même comme leurs pères,  entre déclin des idéologies et " berlusconerie" .Et puis les hauts-fourneaux, monstre moderne, univers hallucinant  proche des forges de l'enfer qui engloutit quotidiennement sa ration d'humain.


Avis: C'est mon premier coup de cœur de l'année 2011.
Tout d'abord parce qu'on est tenu en haleine jusqu'à la fin du livre et qu'on regrette que la lecture soit déjà terminée.
J'ai aimé l'écriture qui fait jaillir des images marquantes grâce à sa grande force évocatoire. Cela fait une semaine que j'ai achevé cette lecture et pourtant, j'ai encore plusieurs images mentales qui me viennent lorsque j'écris ces lignes. C'est très juste sur la descriptions d'une certaine forme de "rage adolescente"qui anime parfois les deux personnages principaux .  On sent qu'elles ne comprennent pas toujours se qu'elles font et qu'elles sont agitées par des forces qui les dépassent, jouant à des jeux dangereux. 
Enfin on est devant une véritable fresque sociale qui évoque l' univers de Zola ou de  certains romanciers populaires au bon sens du terme.Les personnages sont envisagés dans leurs complexité.Le père de Franscesca Enrico par exemple  est très intéressant. Il y a chez lui cette ambivalence du personnage capable des pires violences et pourtant doué d'une extrême réceptivité. On le sent éperdu d'amour pour sa fille qu'il tient en ligne de mire au bout de ses jumelles. Le roman à été sélectionné en Italie pour l'équivalent de notre Prix Goncours Le Prix Strega et je suppose qu'il remportera aussi un vif succès en France. L'écrivain à 25 ans et il s'agit là de son premier roman. Vous avez de la chance car vous ne l'avez pas encore lu!


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Et merci beaucoup d'avoir pris la peine de m'écrire !!!!

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