La sélection 2012
Bernard Chapuis - Onze ans avec Lou (Stock)
Présentation de l'éditeur: Jean Dulac a huit ans quand il
débarque avec sa famille dans un immeuble des boulevards circulaires
à Paris. C’est l’année de la mort de Staline et du couronnement
de la reine d’Angleterre. Les Dulac viennent de passer trois ans à
Singapour où Lou, le père de Dulac, était l’attaché naval
français auprès du gouverneur britannique. Une maison blanche au
milieu des fleurs, avec cuisinier, chauffeur, femme de chambre, amah
chinoise. Les enfants jouent au docteur et les adultes au tennis.
À Paris, Dulac est dépaysé. Persuadé qu’il y avait un roi de France, il baragouine le français avec l’accent anglais. On l’inscrit dans un cours privé où les pères de ses copains sont comte, marquis, duc, prince et même maharadjah. Dulac est particulièrement indiscret. Il vit à l’affût des mystères de la planète Dulac. Il se poste à la porte derrière laquelle sa mère et quelques habitués fument l’opium. Peu à peu, Dulac découvre la face cachée des Dulac.
Au fil du temps, des nuages apparaissent. La famille a du mal à joindre les deux bouts et à préserver un bonheur qui s’effrite. Jean persiste à lorgner la coulisse des adultes à ses risques et périls, au fil des parties de chasse ou des soirées d’opium. Refusé en sixième, envoyé chez une psychologue, il passe ses vacances chez des aristocrates, dans un château à la campagne. À l’automne, Lou se montre de plus en plus silencieux. Un deux janvier au matin, il se tue dans la cave de l’immeuble. Jean Dulac a passé onze ans avec Lou.
À Paris, Dulac est dépaysé. Persuadé qu’il y avait un roi de France, il baragouine le français avec l’accent anglais. On l’inscrit dans un cours privé où les pères de ses copains sont comte, marquis, duc, prince et même maharadjah. Dulac est particulièrement indiscret. Il vit à l’affût des mystères de la planète Dulac. Il se poste à la porte derrière laquelle sa mère et quelques habitués fument l’opium. Peu à peu, Dulac découvre la face cachée des Dulac.
Au fil du temps, des nuages apparaissent. La famille a du mal à joindre les deux bouts et à préserver un bonheur qui s’effrite. Jean persiste à lorgner la coulisse des adultes à ses risques et périls, au fil des parties de chasse ou des soirées d’opium. Refusé en sixième, envoyé chez une psychologue, il passe ses vacances chez des aristocrates, dans un château à la campagne. À l’automne, Lou se montre de plus en plus silencieux. Un deux janvier au matin, il se tue dans la cave de l’immeuble. Jean Dulac a passé onze ans avec Lou.
Cécile Coulon - Le roi n'a pas sommeil (Viviane Hamy)
Présentation de l'éditeur: « Ce que personne n’a jamais su,
ce mystère dont on ne parlait pas le dimanche après le match,
autour d’une bière fraîche, cette sensation que les vieilles
tentaient de décortiquer le soir, enfouies sous les draps, ce poids,
cette horreur planquée derrière chaque phrase, chaque geste,
couverte par les capsules de soda, tachée par la moutarde des
hot-dogs vendus avant les concerts ; cette peur insupportable,
étouffée par les familles, les écoliers, les chauffeurs de bus et
les prostituées, ce que personne n’a pu savoir, c’est ce que
Thomas avait ressenti quand le flic aux cheveux gras était venu lui
passer les bracelets, en serrant si fort son poignet que le sang
avait giclé sur la manche de sa chemise. » De quoi Thomas est-il
responsable ? Qui a tiré les ficelles de cet invraisemblable jeu de
dupes ? Chronique d’un drame, histoire d’un destin inattendu, Le
roi n’a pas sommeil fascine par la manière insidieuse dont l’étau
se referme autour de son personnage. Cécile Coulon, qui mêle avec
brio la transparence et la noirceur, révèle la part d’ombre d’une
vie ordinaire. Après Méfiez-vous des enfants sages, elle mélange
le réalisme le plus cru au suspense le plus déroutant. Un roman
d’amour et de haine, de violence et de trahison, aux pages
traversées par le vertige de la vie humaine, que l’on porte en soi
longtemps. Avec une écriture rigoureuse, Cécile Coulon dit la
solitude hébétée, la vie fragile, l’impuissance. Palpitant,
inquiétant, Le roi n’a pas sommeil ne laisse pas ses lecteurs au
repos.
Patrick Deville - Kampuchéa (Seuil)
Présentation de l'éditeur: Henri Mouhot poursuit un papillon,
son filet à la main, se cogne la tête, lève les yeux, découvre
les temples d’Angkor. C’est l’année zéro de ce récit. Pavie
fait élever le tombeau de Mouhot à Luang Prabang, ouvre à Paris
l’École cambodgienne, conseille le futur roi Monivong auquel
succède Sihanouk, renversé par Lon Nol, lui-même chassé par Pol
Pot. C’est une histoire brève, et française, de Mouhot jusqu’aux
Khmers rouges. Pour l’écrire, le narrateur entreprend de remonter
le fleuve Mékong sur les traces du La Grandière, depuis son delta
jusqu’aux frontières de la Chine.
Jean-Paul Dubois - Le cas Sneijder (L'Olivier)
Présentation de l'éditeur: Victime d’un terrible et rarissime
accident d’ascenseur dans une tour de Montréal, Paul Sneijder
découvre, en sortant du coma, qu’il en est aussi l’unique
survivant : sa fille bien-aimée, Marie, est morte sur le coup avec
les autres passagers.
Commence alors pour Paul Sneijder une étrange retraite spirituelle qui le conduit à remettre toute son existence en question. Sa femme (qui le trompe), ses deux fils (qui le méprisent), son travail (qu’il déteste, et qu’il finira par quitter), tout lui devient peu à peu indifférent. Jusqu’au jour où, à la recherche d’un job, il tombe sur l’annonce qui va lui sauver la vie : il devient promeneur de chiens pour l’agence Dog Dog Walk…
Le cas Sneijder est un livre bouleversant sur un homme qui refuse de se résigner à la perte de sa raison de vivre.
Mais ce roman plein de mélancolie est aussi une comédie saugrenue dans laquelle Jean-Paul Dubois donne libre cours à la fantaisie la plus débridée : entre une esquisse d’une Théorie générale des ascenseurs, la description d’un adultère qui n’échappe pas au grotesque et une plongée dans le monde des promeneurs de chiens, l’auteur d’ « Une vie française » affirme à nouveau son goût pour l’humour noir.
Commence alors pour Paul Sneijder une étrange retraite spirituelle qui le conduit à remettre toute son existence en question. Sa femme (qui le trompe), ses deux fils (qui le méprisent), son travail (qu’il déteste, et qu’il finira par quitter), tout lui devient peu à peu indifférent. Jusqu’au jour où, à la recherche d’un job, il tombe sur l’annonce qui va lui sauver la vie : il devient promeneur de chiens pour l’agence Dog Dog Walk…
Le cas Sneijder est un livre bouleversant sur un homme qui refuse de se résigner à la perte de sa raison de vivre.
Mais ce roman plein de mélancolie est aussi une comédie saugrenue dans laquelle Jean-Paul Dubois donne libre cours à la fantaisie la plus débridée : entre une esquisse d’une Théorie générale des ascenseurs, la description d’un adultère qui n’échappe pas au grotesque et une plongée dans le monde des promeneurs de chiens, l’auteur d’ « Une vie française » affirme à nouveau son goût pour l’humour noir.
Dominique Eddé - Kamal Jann (Albin Michel)
Présentation de l'éditeur: Kamal Jann, Syrien de 40 ans, avocat
d’affaires à Manhattan, est un mystère. Sa réussite
professionnelle recouvre son drame : son oncle, chef des services de
renseignements syrien, homme redoutable et redouté, a fait tuer ses
parents quand il avait 12 ans, mais il a aussi financé ses études à
New York. Quand, début septembre 2010, la CIA l’avertit que son
frère djihadiste, resté en Syrie, va commettre un attentat
terroriste à Paris, Jann comprend qu’il va devoir cette fois
s’engager dans la toile d’araignée des services secrets
occidentaux pour faire tomber son oncle et le pouvoir syrien. Un
roman puissant et sombre. Entre Damas, Beyrouth, New York ou Paris,
une mosaïque de personnages liés par des relations ambiguës où le
pouvoir, le désir, la manipulation, la survie poussent leurs pions
sur un échiquier dément et sanglant. Une chorégraphie puissamment
orchestrée où violence, trahison, peur, lâcheté, mensonge et
corruption rendent impossible le moindre règlement politique au
Moyen-Orient tant que les dictateurs en place serviront les intérêts
de tous ceux qui ont le pouvoir en ce monde. Kamal Jann est le
produit de ces interactions, de cette schizophrénie arabe, de cette
conscience éclatée, pour qui l’appartenance au clan, la révolte
et la liberté sont incompatibles. Née à Beyrouth en 1953,
Dominique Eddé est romancière, essayiste. Intellectuelle engagée,
elle participe à de nombreux débats sur le Moyen Orient et vit
entre France, Liban et Turquie. Dernier ouvrage, Le crime de Jean
Genet (Seuil, 2007).
François Garde - Ce qu'il advint du sauvage blanc (Gallimard)
Présentation de l'éditeur: Au
milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot
français, est abandonné sur une plage d'Australie. Dix-sept ans
plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu,
tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l'a
recueilli. Il a perdu l'usage de la langue française et oublié son
nom.
Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais le «sauvage blanc».
Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais le «sauvage blanc».
L'auteur
Inspiré d’une histoire vraie, Ce qu’il advint du sauvage blanc est le premier roman de François Garde.
Inspiré d’une histoire vraie, Ce qu’il advint du sauvage blanc est le premier roman de François Garde.
Régis Jauffret - Claustria (Seuil)
Présentation de l'éditeur: Platon, le mythe de la caverne. Des
prisonniers qui ne verront jamais de la réalité que des ombres
d’humains projetées sur la paroi de la grotte où ils sont
enchaînés. Dans le souterrain les enfants n’ont vu de l’extérieur
que les images tombées du ciel qui leur parvenaient par le câble de
l’antenne.
Le mythe a traversé vingt-quatre siècles avant de s’incarner dans cette petite ville d’Autriche avec la complicité d’un ingénieur en béton et celle involontaire de l’Écossais John Baird qui inventa le premier téléviseur en 1926.
R. J.
Claustria est le roman de cette incarnation.
Le mythe a traversé vingt-quatre siècles avant de s’incarner dans cette petite ville d’Autriche avec la complicité d’un ingénieur en béton et celle involontaire de l’Écossais John Baird qui inventa le premier téléviseur en 1926.
R. J.
Claustria est le roman de cette incarnation.
Nathalie Léger - Supplément à la vie de Barbara Loden (P.O.L.)

Il y a d'abord l'errance de cette femme, Wanda, apparemment sans attaches et sans désirs ; il y a ensuite la recherche de Barbara Loden, une actrice rare, une cinéaste inspirée, une femme secrètement blessée, et qui cherche la vérité de son existence à travers un fait divers ; il y a enfin l'enquête de la narratrice. Trois destins entremêlés pour une même recherche sans objet, une même façon d'esquiver ou d'affronter la réalité. Wanda/Barbara : qu'est-ce que l'une cherche à travers l'autre, et qu'est-ce que la narratrice cherche à travers elles ?
Barbara Loden est née en 1932, six ans après Marilyn Monroe, la même année qu'Elizabeth Taylor, Delphine Seyrig et Anouk Aimée. Elle a trente-huit ans lorsqu'elle réalise et interprète Wanda en 1970. Elle est la seconde femme d'Elia Kazan. Elle a joué dans Le Fleuve sauvage et dans La Fièvre dans le sang. Elle devait jouer dans The Swimmer avec Burt Lancaster, mais ce fut Janet Landgare qui eut le rôle ; elle devait jouer dans L'Arrangement avec Kirk Douglas, mais ce fut Faye Dunaway qui eut le rôle. Elle est morte jeune, à 48 ans. Wanda est son premier et son dernier film. Quoi d'autre ? Comment la décrire, comment décrire un corps et une présence inconnus ? La narratrice lit des témoignages, regarde des images, décrit le film, tente de s'approprier un visage, de découvrir un corps sous un autre, elle cherche à reconstituer les bribes d'une vie pour la tirer un instant de l'oubli, et revenir sur sa propre amnésie.
Stéphanie Polack - Comme un frère (Stock)
Présentation de l'éditeur: Partie sur les traces de son histoire
familiale, une jeune femme poursuit le souvenir d’un condamné à
mort : un garçon de 24 ans embarqué dans un braquage suicidaire en
1954. La postérité a retenu qu’il avait retrouvé la foi en
prison. La justice en a fait un monstre, l’église a voulu en faire
un saint. Qui était-il ? Que cherchait-il ? Ce garçon s’appelait
Jacques Fesch, c’est l’oncle de la narratrice. Un oncle fantasmé
qu’elle n’a jamais connu et dont la légende la hante. Alors
qu’elle plonge dans les années 1950, tentant de comprendre le
parcours de cet homme insaisissable, ses questions virent à
l’obsession et font resurgir des chagrins enfouis.
Comme un frère est l’histoire d’un fantasme et d’une
quête. Un road movie intime. C’est l’histoire d’un frère
inventé, maudit, l’histoire d’une rencontre impossible.
Jean Rolin - Le ravissement de Britney Spears (P.O.L.)
Présentation de l'éditeur: Faut-il prendre au sérieux les
menaces d’enlèvement qu’un groupuscule islamiste fait peser sur
Britney Spears ? Les services français (les meilleurs du monde)
pensent que oui. Certes, l’agent qu’ils enverront à Los Angeles
pour suivre cette affaire présente quelques handicaps – il ne sait
pas conduire, fume dans les lieux publics, ignore presque tout du
show-business et manifeste une tendance à la neurasthénie –, mais
il fera de son mieux pour les surmonter, consultant sans se lasser
les sites spécialisés, s’accointant avec des paparazzis,
fréquentant les boutiques de Rodeo Drive ou les bars de Sunset
Boulevard, jusqu’à devenir à son tour un spécialiste incontesté
tant de Britney elle-même que des transports en commun de Los
Angeles. Il n’en échouera pas moins dans sa mission, et c’est de
son exil au Tadjikistan, près de la frontière chinoise, qu’il
nous adresse ce récit désabusé de ses mésaventures en Californie.
Même si l’écriture de ce roman a été précédée d’un séjour
de plusieurs semaines à Los Angeles qui lui a permis de nourrir son
texte de l’atmosphère de la mégapole de la côte Ouest et, pas du
tout accessoirement, de se lier d’amitié avec certains des
paparazzis attachés à la traque de Britney Spears... ce nouveau
livre de Jean Rolin, n’est pas un récit de voyage, ou une enquête
: c’est un roman, un vrai roman... Le quatrième de son auteur : le
fait est suffisamment rare pour être souligné. Et salué. Puisqu’un
vrai plaisir romanesque est au rendez-vous avec, en plus, les
qualités d’investigateur et de narrateur, le talent d’évocation
et l’inimitable humour mélancolique que l’on connaît à
l’auteur d’Un chien mort après lui.
Cette année la présidente est Amélie
Nothomb
Les rendez-vous :
Dimanche 3 juin : délibération et vote du jury
Lundi 4 juin : proclamation du lauréat du 38ème Livre Inter dans le journal de 8h. Puis, émission spéciale "Livre Inter" en présence du Président du jury, des jurés et du lauréat
Dimanche 3 juin : délibération et vote du jury
Lundi 4 juin : proclamation du lauréat du 38ème Livre Inter dans le journal de 8h. Puis, émission spéciale "Livre Inter" en présence du Président du jury, des jurés et du lauréat
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Et merci beaucoup d'avoir pris la peine de m'écrire !!!!