Titre:Et rester vivant
Auteur:de Jean-Philippe Blondel
Éditeur: Bûchet-Chastel-
Ce que je retiens de l'histoire:A 22 ans,le narrateur a déjà perdu mère et frère dans un accident de voiture quelques années auparavant. Le récit commence: cette fois c'est son père qui vient de se tuer dans un accident de voiture. Le roman s'inspire de la propre histoire de l'auteur. Il a attendu longtemps avant de se raconter, et on imagine aisément pourquoi. Se battre avec les spectres,et puis traquer au plus prés cet effet de réel sans être invraisemblable sans être impudique et raconter malgré tout comme "unique dépositaire de la mémoire familiale"
Seul désormais il décide de tout vendre et de partir avec ses deux plus proches amis: Laure, son ancienne compagne et Samuel en direction de Morro Bay en Californie. Simplement parce qu'une chanson qu'il aime porte le nom de cette ville.Désormais puisqu'il n'y a plus rien à perdre , il vend donc tout et tente de rester vivant!
Avis: J'avais découvert et apprécié cet écrivain avec son roman Accès direct à la plage. J'ai également beaucoup aimé celui-ci. On pense à Kérouac car il y a un esprit " routard" en quelque sorte dans cette histoire, ce qui compte ce n'est pas vraiment la destination mais le voyage, la rencontre.
Le récit m'a captivé dés les première lignes. On ressent le désespoir dans une sorte de" par delà" la souffrance. Le personnage flotte dans une fantasmagorie provoquée par les douleurs extrêmes qui déclenchent un sentiment d'absurdité absolue, d'étrangeté au monde. Comme si il n'arrivait plus à "toucher" le réel, contraint à l'observer depuis " derrière la vitre",celle de la voiture dans laquelle il sillonne le pays, symbolique à ce titre. Nous suivons expédition de survie et on pense parfois à Jules et Jim avec ses trois personnages à géométrie variable. Si l'histoire est douloureuse, elle n'est pourtant pas triste et réserve quelques surprises à travers les rencontres en particulier. Quel beau personnage que celui de Rose! J'espère que la vie a eu ce talent de la faire exister, sinon belle invention. On pense là à Bagdad Café.
Voici donc un magnifique roman sur le deuil, le souvenir et l'écriture qu'on imagine difficile tant on sent à quel point l'auteur s'abreuve à la vie qui palpite tout prés, du cote de ses filles qu'il éprouve le besoin de regarder afin de s'ancrer pour entreprendre cette plongée en écriture derrière le miroir.
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