Yamen Manai, le printemps tunisien pour la rentrée littéraire

Pour avoir voyagé à plusieurs reprises en Tunisie et parce que j'apprécie beaucoup ce pays, cet ouvrage à retenu mon attention dans la marée habituelle (un peu moins forte semble-t-il cette année) des livres à paraître pour la rentrée littéraire de septembre 2011.

 La sérénade d'Ibrahim Santos,  voici le titre du nouveau roman du jeune auteur tunisien Ibrahim Santos à paraître le 22 août en France et déjà sorti le 20 juin dernier en Tunisie.

J'ai lu sur le site www.kapitalis.com que l'auteur a écrit ce roman  avant les événements récents du "printemps tunisien", signant en quelque sorte un  roman prophétique. L'histoire ne se déroule pourtant pas à Tunis mais à Santa Clara, celle qui produit le meilleur rhum du pays, personne n’est au courant de la révolution que le dictateur Alvaro Benitez a menée il y a une vingtaine d’années. Les habitants vivent et cultivent au gré des sérénades d’Ibrahim Santos, musicien météorologue. L’intrusion des troupes armées révolutionnaires, et  l’arrivée d’un jeune ingénieur agronome brillantissime, vont ainsi bousculer les habitudes.

Sur le mode du conte,  Yamen Manai  fustige les dictatures modernes qui souvent persistent pour générer, comme on le voit actuellement, des situations explosives.

 J'ai hâte de découvrir cet écrivain. Je trouve la couverture très belle et très attirante parce qu'elle est à la fois poétique et énigmatique, j'espère que l'édition française reprendra la même.

Je ne sait que deux ou trois choses à propos de cet auteur. Simplement qu'il vit à Paris où il est ingénieur dans les nouvelles technologies. Invité de la 15ème édition des écrivains du bord de Mer à La Baule, a déjà reçu  en Tunisien le prix Colmar d'or du meilleur roman en 2009  pour La marche de l'incertitude et en France le Prix des lycéens  Coup de soleil en 2011 pour le même livre. J'espère que les nouvelles données politiques permettrons  aux tunisiens de vivre du mieux qu'il soit possible et aux auteurs de s'exprimer  avec toute la liberté nécessaire à l'épanouissement de leur art.