Guerre sale

Titre: Guerre sale

Auteur: Dominique Sylvain

Genre:Policier

Editeur: Viviane Hamy

317page, 18€

Site de Dominique Sylvain

L’histoire:

Elle s'ouvre sur l'enterrement d'un journaliste Congolais à Kinshasa, on apprendra beaucoup plus tard les relations qu’il entretenait avec la France. Changement de climat…la balade touristique tourne court, nous nous retrouvons ensuite à Colombes où on vient de découvrir au bord d'une piscine le corps d’un homme atrocement torturé, brûlé vif avec un pneu autour du cou selon la « méthode » haïtiennes, l'homme est bientôt identifié, il s'agit de Florian Vidal, un jeune avocat d'affaires parisien spécialisé dans le domaine franco-africain. Le commandant Sacha Duguin est chargé de l'enquête.

Nous retrouvons bientôt le duo Lola Jost et Indrid Diesel qui apparaissait pour la première fois dans une nouvelle intitulée Effeuillage d'automne puis dans Passage du désir. En effet comme le précise l'auteur, cette nouvelle histoire était pour elle l'occasion de revenir sur les circonstances, du départ anticipé à la retraite de Lola à la suite de la mort de son lieutenant l'origine africaine Toussain Kidjo. Cinq ans plus tôt elle avait sans succès tenter d'élucider l'énigme de la mort de son lieutenant qui avait subi le même sort que Vidal. Lola flanquée de son amie Ingrid Diesel va de nouveau tout faire pour découvrir la vérité.

Avis :

J’ai trouvé qu’il s’agissait d’un assez bon roman policier. Mais ce n’est pas un coup de cœur.

Ce qui m’a plu ce sont les multiples rebondissements qui tiennent de manière efficace de lecteur en haleine, l’arrière plan politique et la façon dont l’intrigue est agencée. Je ne vous en dis pas plus sur le mobile du crime pour ne pas casser le suspens. Il y a parfois un petit effet « dilution » surtout dans la première moitié du livre. L’auteur fait d’ailleurs elle-même allusion aux romans policiers nordiques qui utiliseraient selon elle cette progression un peu lente.

Concernant la galerie de portraits, elle est variée et bien travaillée, c’est un roman très peuplé qui ne conviendra pas à ceux qui aiment les romans avec quelques personnages, bref il ne faut pas avoir peur de s’y perdre et aimer ce style.

Quant au tandem vedette Jost/Diesel, je trouve que la présence de Diesel est ici un peu « faible » par rapport à Jost , même si on ne fait pas dans la dentelle pour camper le portrait de cette policière à la retraite en matrone portée sur la bouteille.

Si on ne connaît pas cet auteur ni ce duo, je pense qu’il vaut mieux débuter par le Passage du désir où celui-ci fonctionne mieux à mon avis.

J’ai aimé certains aspects de l’écriture qui sonne bien, j’ai pris plaisir à relire parfois à haute voix. J’ai apprécié également l’humour de l’auteur qui a le sens de la formule. Je pense par exemple à l’histoire des « changeurs d’ampoules. ».

J’ai pris plaisir à cette lecture qui s’adresse d’abord aux amateurs de policiers noirs.